Le 6 mars,
le Premier ministre annonçait le lancement du Grand Paris Express.
Un projet visant à relier les banlieues entre elles par un réseau
de 200 kilomètres de lignes de métros automatiques, et 72 stations.
L’inconvénient, c’est que nous sommes en période de crise, et
qu’il faut trouver 29,5 milliards d’euros pour réaliser les
travaux, plus 7 milliards pour la réfection et la prolongation du
réseau actuel.
Pour réunir
ces sommes, deux des solutions prévues sont de faire passer de 17 à
35 euros l’amende pour stationnement gênant, et d’augmenter le
montant des amendes des infractions constatées par les radars
routiers.
On pourrait
presque penser qu’il s’agit d’une blague, mais non, c’est
bien le Premier ministre qui a eu ces idées "brillantes".
Le Grand
Paris Express doit, comme il est dit, désenclaver la banlieue
parisienne et provoquer un salutaire sursaut économique. Mais
comment peut-on prétendre vouloir aider les Français rencontrant de
plus en plus de problèmes financiers, en proposant de leur en causer
davantage ?
Qu’on nous
explique la chose suivante : Monsieur Ayrault est bien
socialiste ? Et on nous le répète assez : à gauche, on
est porté par le souci d’aider les moins favorisés. Comment
peut-on, dans ce cas, envisager ces solutions de financement par des
amendes ? Solutions révélant dans quel mépris on tient ceux
qu’on dit vouloir aider et défendre, et en premier lieu révélant
que le gouvernement n’a pas fait ce qu’il fallait en amont pour
avoir les moyens de ses ambitions. En d’autres termes, est-il
logique de vouloir construire des lignes de métros pour relancer
l’économie ? Cela ne révèle-t-il pas comme je viens de le
sous-entendre qu’en premier lieu on n’a pas su relancer ladite
économie ? Relance qui aurait permis à l’État de remplir
ses caisses afin de pouvoir construire les fameuses lignes de métros.
Votre usine
a été délocalisée !? Vous nous demandez ce que nous allons
faire pour empêcher que d’autres entreprises partent à
l’étranger !? C’est très simple, nous allons construire
des lignes de métros, que nous paierons en partie en doublant le
montant des amendes pour stationnement gênant, en nous servant des
radars comme pompes à financement (les investissements pour la
sécurité routière attendront), et en augmentant généreusement
une multitude de taxes (1), car cette "solution" aussi est
prévue. Nous sommes socialistes, nous sommes là pour vous aider !
Tout cela ne
va-t-il pas davantage gripper ce qu’on appelle si vulgairement la
consommation ? Allons-nous tous devoir nous réfugier en
Belgique à Néchin comme Gérard Depardieu, ou demander à Vladimir
Poutine qu’il nous permette de nous installer en Russie pour
fuir l’État dit français.
Le Grand
Paris Express s’inscrit dans le plan du futur Grand Paris,
c’est-à-dire dans la réunion de Paris et de sa banlieue avec pour
objectif de créer une "super" métropole. En outre, chaque
année, 70 000 logements vont être construits, dans le plus pur
style déculturé moche mondialiste. Ne vous attendez pas à de
l’haussmannien.
Nous sommes
formels, le volcan à béton Ayrault va déverser des coulées
d’immeubles plus laids les uns que les autres à travers toute
l’Île-de-France qui ne lui avait pourtant rien fait, financées
par l’argent qu’il vous aura extorqué à grands coups d’amendes
et d’impôts.
Ne vous
inquiétez pas, ils sont là pour nous aider.
Laurent
Gané
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