Autrefois,
les femmes faisaient de la couture, du tricot, ou de la broderie.
D’après les féministes, ce n’était pas leur nature qui les
poussait vers ce type d’activités, mais les règles
phallocratiques et oppressives de la société. Elles voulaient donc
libérer les femmes des hommes qui selon elles les réduisaient à
n’être que des mères, des épouses, et à s’occuper des tâches
ménagères.
La
libération de leur sexe en poche, les femmes des nouvelles
générations auraient été vues comme des folles ringardes si elles
avaient dit préférer la couture et le tricot aux boîtes de nuit.
La
femme moderne émancipée se devait de ne plus confectionner
vêtements et accessoires, mais de les acheter, ainsi que tout ce
dont elle avait besoin. Être libérée des tâches "aliénantes",
c’était en réalité acheter ce que proposait la société de
consommation.
Cela
ne veut pas dire que l’ancien système n’était en rien
critiquable, mais il serait naïf de croire que le but était de
"libérer"
les femmes pour les "libérer".
"Libérer"
les femmes, c’était excellent pour le mondialisme marchand.
D’ailleurs, elles n’étaient pas seulement encouragées à sortir
en boîte, mais également à avoir un emploi salarié. Excellent
pour le mondialisme marchand ça aussi !
De
plus, salarier l’homme et la femme permettait de faire éclater
l’organisation sociale traditionnelle et culturelle afin de la
remplacer par les nouvelles règles idéologiques et comportementales
du mondialisme marchand. C’est en partie pour
cette raison que les enfants finirent par être principalement
éduqués par leur troisième parent : la télévision –
autant dire la société marchande –, qui d’ailleurs ne devait
pas éduquer que les enfants, mais devait aussi rééduquer les
parents.
Quant
aux femmes ayant aujourd’hui un travail et des enfants, lorsqu’on
sait ce que sont leurs journées, on hésite à penser qu’elles ont
été libérées.
Et
puis certaines choses se sont inversées. Depuis quelques années,
les femmes raffolent des loisirs dits créatifs. On ne compte plus
les nouveaux magazines de couture, de tricot, de broderie, de
crochet. Des sites permettant de montrer et vendre ce qu’on à
confectionné rencontrent un grand succès. À la mode également, la
décoration intérieure, la cuisine – qui intéressent aussi les
hommes –, la pâtisserie. Tout ce qui "aliénait"
les femmes d’autrefois !
Certains
diront : Oui, mais le contexte a changé. D’accord, mais ce
n’est pas à la mécanique ou à l’électronique qu’elles ont
choisi de s’adonner.
De
plus, elles disent que leurs nouvelles anciennes activités les
détendent, leur permettent de s’épanouir, les libèrent de leurs
préoccupations professionnelles.
C’est
un fait, les gens ont de plus en plus de comportements réactionnaires,
sans en être conscients, en même temps qu’il se disent très
souvent anti-réactionnaires. Car les loisirs créatifs, le bio,
l’écologie, la production locale, la recherche d’authenticité,
que cela plaise ou pas, c’est réactionnaire ! Il ne s’agit
de rien d’autre que la remise en service du mode de vie de nos
aïeux, repeint aux couleurs "gentilles"
et hypocrites de notre époque, auquel s’ajoutent l’augmentation
du nombre des propos réactionnaires dans les médias, et surtout sur
internet.
Inconsciemment
ou consciemment, cette "maudite"
identité charnelle résiste, se rebiffe même, et vient contrarier
les plans de domination des mondialistes marchands.
Libérer
les femmes, féminiser les hommes, ouvrir les frontières, ça n’a
pas suffit.
Le Système poursuit donc son travail de sape, entre autres avec la
théorie du genre, que l’on peut considérer comme le pendant du
mariage pour tous. Désormais, il sera inadmissible d’affirmer
qu’une personne de sexe masculin est forcément un homme et qu’une
personne de sexe féminin est forcément une femme. L’objectif est
d’amener à penser, au nom de "l’égalité",
que les différences entre les sexes sont subjectives, et donc
n’existent pas.
Du
passé, et de la réalité, il a été décidé de faire table rase.
Ou : comment dépersonnaliser pour mieux manipuler ?
Laurent
Gané
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