Pages

mercredi 8 mai 2013

Soyez une femme libérée, devenez femme au foyer


Autrefois, les femmes faisaient de la couture, du tricot, ou de la broderie. D’après les féministes, ce n’était pas leur nature qui les poussait vers ce type d’activités, mais les règles phallocratiques et oppressives de la société. Elles voulaient donc libérer les femmes des hommes qui selon elles les réduisaient à n’être que des mères, des épouses, et à s’occuper des tâches ménagères.

La libération de leur sexe en poche, les femmes des nouvelles générations auraient été vues comme des folles ringardes si elles avaient dit préférer la couture et le tricot aux boîtes de nuit.
La femme moderne émancipée se devait de ne plus confectionner vêtements et accessoires, mais de les acheter, ainsi que tout ce dont elle avait besoin. Être libérée des tâches "aliénantes", c’était en réalité acheter ce que proposait la société de consommation.

Cela ne veut pas dire que l’ancien système n’était en rien critiquable, mais il serait naïf de croire que le but était de "libérer" les femmes pour les "libérer".
"Libérer" les femmes, c’était excellent pour le mondialisme marchand. D’ailleurs, elles n’étaient pas seulement encouragées à sortir en boîte, mais également à avoir un emploi salarié. Excellent pour le mondialisme marchand ça aussi !
De plus, salarier l’homme et la femme permettait de faire éclater l’organisation sociale traditionnelle et culturelle afin de la remplacer par les nouvelles règles idéologiques et comportementales du mondialisme marchand. C’est en partie pour cette raison que les enfants finirent par être principalement éduqués par leur troisième parent : la télévision – autant dire la société marchande –, qui d’ailleurs ne devait pas éduquer que les enfants, mais devait aussi rééduquer les parents.
Quant aux femmes ayant aujourd’hui un travail et des enfants, lorsqu’on sait ce que sont leurs journées, on hésite à penser qu’elles ont été libérées.

Et puis certaines choses se sont inversées. Depuis quelques années, les femmes raffolent des loisirs dits créatifs. On ne compte plus les nouveaux magazines de couture, de tricot, de broderie, de crochet. Des sites permettant de montrer et vendre ce qu’on à confectionné rencontrent un grand succès. À la mode également, la décoration intérieure, la cuisine – qui intéressent aussi les hommes –, la pâtisserie. Tout ce qui "aliénait" les femmes d’autrefois !
Certains diront : Oui, mais le contexte a changé. D’accord, mais ce n’est pas à la mécanique ou à l’électronique qu’elles ont choisi de s’adonner.
De plus, elles disent que leurs nouvelles anciennes activités les détendent, leur permettent de s’épanouir, les libèrent de leurs préoccupations professionnelles.

C’est un fait, les gens ont de plus en plus de comportements réactionnaires, sans en être conscients, en même temps qu’il se disent très souvent anti-réactionnaires. Car les loisirs créatifs, le bio, l’écologie, la production locale, la recherche d’authenticité, que cela plaise ou pas, c’est réactionnaire ! Il ne s’agit de rien d’autre que la remise en service du mode de vie de nos aïeux, repeint aux couleurs "gentilles" et hypocrites de notre époque, auquel s’ajoutent l’augmentation du nombre des propos réactionnaires dans les médias, et surtout sur internet.

Inconsciemment ou consciemment, cette "maudite" identité charnelle résiste, se rebiffe même, et vient contrarier les plans de domination des mondialistes marchands.
Libérer les femmes, féminiser les hommes, ouvrir les frontières, ça n’a pas suffit.
Le Système poursuit donc son travail de sape, entre autres avec la théorie du genre, que l’on peut considérer comme le pendant du mariage pour tous. Désormais, il sera inadmissible d’affirmer qu’une personne de sexe masculin est forcément un homme et qu’une personne de sexe féminin est forcément une femme. L’objectif est d’amener à penser, au nom de "l’égalité", que les différences entre les sexes sont subjectives, et donc n’existent pas.
Du passé, et de la réalité, il a été décidé de faire table rase. Ou : comment dépersonnaliser pour mieux manipuler ?


Laurent Gané

Aucun commentaire: